L'Autre
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
L'Autre

En hommage à Pierre Bottero et à son livre qui nous a fait rêver.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

 

 Les Familles

Aller en bas 
AuteurMessage
Kaede
Admin
Kaede


Messages : 28
Date d'inscription : 11/11/2009
Age : 29

Les Familles Empty
MessageSujet: Les Familles   Les Familles EmptyLun 16 Nov - 14:46

Les Familles



«
Les feuillets qui suivent nous offrent un précieux éclairage sur l'origine des Familles et leurs agissements au cours des siècles.
Ils proviennent des restes d'un manuscrit rongé par le temps et l'humidité, retrouvé au fond d'un placard de la Maison dans l'Ailleurs. nul doute que s'il avait été sauvé dans sa totalité, des pans entiers de notre histoire auraient enfin trouvé une explication rationnelle, mais ce n'est pas le cas et nous demeurerons à jamais condamnés au mystère.
Le même mystère qui entoure l'auteur du manuscrit, un certain Doume Fil'Battis...



Les Familles virent le jour quarante siècle avant notre ère, au cœur de l'antique Sumer. Dotées de pouvoirs extraordinaires, elles étaient au nombre de sept.



• Les Cogistes •

Sauter plus haut, courir plus vite, lancer plus loin, mais également réfléchir plus profondément, analyser avec plus de précision, comprendre avec plus de finesse... Le pouvoir des Cogistes n'était pas un mais multitude et de cette multitude naissait leur force. Paradoxalement, les Cogistes, malgré leurs incroyables facultés, ou plutôt à cause d'elles, semblaient, aux origines, les moins aptes à assumer leur différence, à affronter des mentalités souvent hostile, et donc à se perpétuer.
En effet, si les Bâtisseurs et les Guérisseurs bénéficiaient d'importants privilèges liés à la nature extravertie de leur don, si les Guides et les Métamorphes, par principe ou par prudence, savaient se fondre parmi les gens avec une telle perfection qu'ils en devenaient invisibles, si les Mnésiques et les Scholiastes détenaient, grâce à leur pouvoir, un avantage aussi constant que décisif sur d'éventuels ennemis, les Cogistes focalisèrent sur eux la jalousie et la haine que ne manque pas d'entraîner la différence, surtout quand elle se teinte de supériorité, réelle ou imaginaire.
Paradoxalement, disions-nous, car les Cogistes qui, à plusieurs reprises, n'échappèrent à l'anéantissement que grâce à l'intervention des autres Familles, essentiellement celles des Guides et des Bâtisseurs, survécurent, se renforcèrent et essaimèrent. Leurs capacité physiques et intellectuelles hors normes, qui leur avaient permis de lutter avec succès contre l'adversité, leur offrirent puissance et richesse. Ils infiltrèrent les sphères dirigeantes sumériennes puis babyloniennes, en prirent le contrôle avant de se lancer à la conquête du monde.
Cette émergence difficile du pouvoir cogiste eut pour effet secondaire d'endurcir les membres de cette Famille, tout en les persuadant que leur sécurité exigeait un pouvoir sans partage. Après la première victoire sur l'Autre et bien qu'aucune famille n'ait cherché à les provoquer, les Cogistes entrèrent en guerre? Les Guides et les Bâtisseurs, par essence non belliqueux, furent les premiers à payer le prix de cette hostilité. Les Scholiastes, plus pugnaces, luttèrent farouchement, mais ce furent les Métamorphes qui leur opposèrent une véritable et dangereuse résistance. Seul l'individualisme profond


Dernière édition par Kaede le Mar 24 Nov - 17:25, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://lautre-bottero.kanak.fr
Kaede
Admin
Kaede


Messages : 28
Date d'inscription : 11/11/2009
Age : 29

Les Familles Empty
MessageSujet: Re: Les Familles   Les Familles EmptyMar 17 Nov - 10:29

• Les Mnésiques •

Etrange pouvoir que celui des Mnésiques. À l'époque reculée qui vit l'émergence des Familles, ce pouvoir, embryonnaire, avait si peu d'utilité qu'il était pour les Sumériens objet de dérision plus que de convoitise. À quoi pouvait donc servir une voix intérieure qui chuchotait ce que tout le monde savait ?
Alors que les Bâtisseurs compatissaient, que les Guérisseurs s'interrogeaient et que les autres s'en moquaient, seuls les Guides avaient conscience de la réalité : la Famille des Mnésiques était destinée à devenir la plus puissante des sept.
Ils avaient raison; au fil des siècles, le pouvoir mnésique crût de façon inouïe, non dans sa forme mais dans son contenu. Constitué au départ de la mémoire récente de quelques membres aux vies assez similaires, il s'alimenta des expériences et des savoirs de générations qui se succédaient, sans cesse plus nombreuses et plus variées.
À l'apogée de l'Empire romain, les Mnésiques avaient accès à un concentré formidable et exhaustif de tout ce que l'humanité avait découvert depuis l'origine des temps.
Et ce n'était qu'un début.
Les Mnésiques n'étaient pas doués d'une intelligence hors normes ou de surhumaines capacités de réflexion mais tout ce qu'apprenait l'un d'eux était offert à l'ensemble de la Famille. Chaque Mnésique avait ainsi à sa disposition les connaissances de dizaines de milliers de contemporains ou d'ancêtres. Aucune intelligence ne pouvait rivaliser avec cela.
Oui, les Guides avaient raison lorsqu'ils affirmaient que les Mnésiques étaient destinés à devenir la plus puissante des sept Familles, pourtant ils se trompaient.
À l'aube du Moyen Âge européen, alors que les Cogistes n'en étaient encore qu'à réfléchir à leur projet d'hégémonie, les Mnésiques disparurent.
Ils ne succombèrent ni à la violence ni à une quelconque épidémie mais, alors que la richesse et la puissance qui découlaient de leur mémoire ancestrale ne cessait de croître, ils se mirent doucement à décliner. Comme s'ils se trouvaient incapables d'assumer le poids de leur héritage, ils perdirent pied avec la réalité, s'enfoncèrent collectivement dans un rêve sans issue et finirent par s'y noyer.
On s'accorde à dire qu'en moins d'un siècle, quatre-vingt-dix-neuf pour cent des Mnésiques disparurent.
Engloutis par leur mémoire.
Retrouver la trace des Mnésiques qui ont marqué l'histoire ancienne ou qui, survivants d'une Famille disparue, se sont illustrés plus tard, n'est guère aisé. L'origine mnésique d'Homère est évidente, comme celle de la Pythie, de Cassandre ou de Sylvebarbe. Le doute planera en revanche toujours sur celle de grands hommes tels Primo Levi, Pablo Neruda, Arthur Rimbaud ou Sitting Bull. Comme si le mystère mnésique devait à jamais rester enfoui dans nos mémoires.
Revenir en haut Aller en bas
https://lautre-bottero.kanak.fr
Kaede
Admin
Kaede


Messages : 28
Date d'inscription : 11/11/2009
Age : 29

Les Familles Empty
MessageSujet: Re: Les Familles   Les Familles EmptyMar 17 Nov - 10:30

• Les Guérisseurs •

Le don des Guérisseurs et le seul qui, alors que les sept Familles essaimaient, se scinda en deux pouvoirs distincts : la capacité d'auto-guérison et la faculté de soigner les autres. Ces pouvoirs, qui n'étaient détenus qu'exceptionnellement par un même individu, n'en formaient pourtant qu'un à l'origine. Un pouvoir si intimement lié aux mystères de la vie que les Guérisseurs furent très vite l'objet d'une quasi adulation de la part des populations au sein desquelles ils vivaient.
Comment pouvait-il en être autrement ? Les Guérisseurs survivaient sans peine à des blessures qui auraient emporté le plus robuste des hommes, ils possédaient une longévité exceptionnelle et, dotés d'un altruisme étonnant, ils soignaient tous ceux qui en faisaient la demande.
Ces soins, certes moins efficaces que le don qui leur permettait de se guérir eux-mêmes, étaient prodigués avec une telle générosité qu'ils firent des Guérissseurs l'une des Familles les plus respectées des mondes antiques, et s'ils n'utilisèrent jamais cette vénération pour jeter les bases d'une Église et assurer ainsi la pérennité de leur Famille, c'est uniquement parce que la nature de leur don les rendait imperméable à la notion de spiritualité.
La scission du pouvoir des Guérisseurs conduisit ceux et celles qui se régénéraient à dissimuler leur capacité. La mettre en avant n'aurait servi qu'à attirer haine et convoitise, d'autant que c'était uniquement eux que traquaient les Cogistes.
On perd donc leur trace dès le Ve siècle après Jésus Christ.
Ceux qui savaient soigner devienrent, eux, de plus en plus nombreux et si leur pouvoir demeurait modeste, ils jouèrent un rôle essentiel dans l'évolution de l'humanité.
Elrond est un des seuls Guérisseurs du premier âge dont le nom soit parvenu jusqu'à nous. Parmi ceux qui ont gardé la faculté de se régénérer, nous pouvons citer Connor MacLeod, Ahasvérus, mais peu d'autres.
Les Guérisseurs tournés vers autrui jalonnent en revanche l'histoire, de l'Antiquité jusqu'à nos jours. C'est ainsi que nous trouvons Hippocrate, Abu Al-Qasim, Paracelse, Ivan Pavlov, Maria Montessori, Alexander Flemming, Louis Pasteur, Artis Valpierre ou Sigmund Freud parmi une multitude de noms. Et il ne s'agit là que des Guérisseurs ayant choisi la voie de la médecine.
D'autres présentent ou présentaient le même don sous des formes totalement différentes. Comment évoquer les Guérisseurs sans mentionner Paul Eluard, John Caffey, Gabriel Garcia Marquez, Mary Poppins, Antonio Vivaldi, Peter Pan, Glenn Gould, Nicolas de Staël, ou encore le couple légendaire formé par Louis Armstrong et Ella Fitzgerald...
Guérisseurs sans qui l'âme des hommes serait morne et stérile.
Revenir en haut Aller en bas
https://lautre-bottero.kanak.fr
Kaede
Admin
Kaede


Messages : 28
Date d'inscription : 11/11/2009
Age : 29

Les Familles Empty
MessageSujet: Re: Les Familles   Les Familles EmptyMar 17 Nov - 10:31

• Les Scholiastes •

Les Scholiastes, surdoués parmi les surdoués.
Comme si leur capacité de mémorisation instantanée et leur faculté de mimétisme absolu ne suffisaient pas, ou peut-être parce que leur pouvoir allait bien au delà de ce qu'imaginaient les autres Familles, les Scholiastes possédaient également le don d'attirer l'admiration et l'enthousiasme.
Un Scholiaste était capable d'appredre uniquement en observnt, de façon immédiate et avec une telle perfection qu'il lui suffisait d'un court instant d'apprentissage chez un maître, musicien, peintre, artisan, pour reléguer ce dernier au rang de néophyte. Et alors que cette incroyable rapidité d'acquisition aurait dû lui attirer haine et jalousie, personne ne lui en tenait rigueur. Ni le maître dépassé ni les autres élèves astreints à des années de labeur pour un résultat souvent moins brillant.
La Famille des Scholiastes fut des sept celle qui se développa le moins. Par nature tournés vers les arts et une quête personnelle d'absolu, les Scholiastes n'éprouvaient que très peu l'envie ou le besoin d'avoir une descendance, et de nombreuses branches de cette Famille s'éteignirent dans une série de toiles aux couleurs envoûtantes ou au cœur d'une symphonie belle à pleurer.
Les Scholiastes pouvaient également se montrer belliqueux et ils opposèrent une vive résistance à la volonté hégémonique des Cogistes. Résistance vouée à l'échec. Leur lien avec la réalité était trop éthéré pour qu'il en soit autrement.
De nombreux Scholiastes ont marqué l'histoire, le plus souvent sans soupçonner qu'ils appartenaient à cette Famille mythique.
Citons parmi les plus célèbres des hommes comme Gutenberg, Champollion ou Galilée mais aussi Auguste rodin, Pablo Picasso, Charlie Chaplin ou encore Vincent Van Gogh, James Dean, Bruce Lee et Rudolph Noureïev.
Revenir en haut Aller en bas
https://lautre-bottero.kanak.fr
Kaede
Admin
Kaede


Messages : 28
Date d'inscription : 11/11/2009
Age : 29

Les Familles Empty
MessageSujet: Re: Les Familles   Les Familles EmptyMar 24 Nov - 17:19

• Les Bâtisseurs •


Un traité fort bien documenté fut écrit au XIVe siècle par un docte Italien du nom de Giacomo Benvenuto. Cet écrit, un des seuls à replacer les sept Familles dans un contexte historique exact et démontrant le rôle essentiel qu'elles avaient joué dans l'essor de l'humanité fut, sans surprise, déclaré hérétique par l'Église et placé à l'index.
Giacomo Benvenuto sauva sa vie en reniant ce qu'il avait écrit, prétendant qu'il s'agissait d'affabulations et non du condensé de recherches ayant occupé une existence entière. Pour faire bonne mesure, il décida de quitter l'Italie et se noya lors d'un naufrage au large de la Sardaigne.
Son livre ne refit surface que cent cinquante ans plus tard. Un exemplaire unique, déniché chez un bouquiniste napolitain par un Anglais féru de légendes et de mythologie. Malgré sa science, ce dernier ne vit dans l'ouvrage qu'un plaisant divertissement témoignant de l'imagination latine. S'il avait pris le temps et la peine de lire avec plus d'attention, il aurait découvert que l'équilibre des sept Familles fondatrices et l'élan premier de chacun de ces civilisations antiques reposaient sur le don des Bâtisseurs.
Les Bâtisseurs.
Jamais un nom ne fut davantage mérité que celui-là.
Giacomo Benvenuto estimait à juste titre que l'émergence de la Famille des Bâtisseurs avait précédé de plusieurs siècles, voire plusieurs dizaines de siècles, celle des six autres. Il lui imputait, toujours à juste titre, l'invention de la roue et l'idée de rassemblement social stable. Il allait jusqu'à prétendre que les Bâtisseurs avaient joué le rôle généralement attribué à l'Homo Sapiens au sens large et que, sans les Bâtisseurs, l'homme serait sans doute resté un animal comme tant d'autres.
S'il est difficile de le suivre sur ce dernier point, il est prouvé que les Bâtisseurs érigèrent les premières villes, Our, Erech, Samarra, ou encore Éridou et, plus tard, Babylone et Jéricho.
Au fil des siècles, ils élevèrent également des chefs-d'œuvre architecturaux qui rendent bien pâles et timides les constructions modernes. La tour de Babel, les jardins suspendus de Babylone, la pyramide de Gizeh, le mosaulée d'Halicarnasse, le phare d'Alexandrie, l'Acropole d'Athènes, Minas Tirith, le Panthéon de Rome, la Cité interdite de Pékin sont nés du génie bâtisseur, comme sont nées des constructions plus modestes, Notre-Dame de Paris, la bibliothèque d'Éphèse, la ville de Machu Picchu ou le Gouffre de Helm.
Une multitude d'ouvrages remarquables jalonne ainsi la route de Bâtisseurs mais leur art ne se limite pas à la construction de palais ou de temples. Alors que leur Famille était universellement reconnue, admirée, célébrée, les Bâtisseurs entreprirent d'explorer une autre dimension de leurs extraordinaires capacités. Motivés par le désir d'offrir aux hommes des passerelles sans cesse plus nombreuses vers le Beau et le Grand, ils poussèrent le concept de porte jusqu'à ses limites et découvrirent le moyen de pénétrer dans un autre monde, l'Ailleurs.
Cette découverte aurait dû révolutionner le cours de l'humanité mais il s'avéra que cet autre monde était recouvert d'une prairie infinie, la Pratum Vorax, si dangereuse qu'il était impossible de s'y déplacer. Les Bâtisseurs, malgré leur génie, ne purent y construire qu'un seule et unique Maison. Le reste de l'Ailleurs leur demeura inaccessible.
Qu'à cela ne tienne. À partir de la Maison, les Bâtisseurs ouvrirent des centaines de portes vers leur monde d'origine et tentèrent de créer des passages vers de nouveaux univers. C'est ainsi qu'ils pénétrèrent en Fausse Arcadie et se trouvèrent face à l'Autre.
La terrible guerre qui résulta de cette rencontre lia les Familles dans un même but mais scella également la fin de celle des Bâtisseurs. Leur Art les poussait à l'exploration, la raison leur dictait de ne pas prendre de risques inconsidérés. Incapables de gérer cette dichotomie, les Bâtisseurs s'étiolèrent. Fondamentalement positifs, ils auraient pu toutefois réagir et reprendre leurs activités mais les Cogistes ne leur en laissèrent pas l'opportunité.
Les Bâtisseurs avaient toujours œuvré pour le bien de tous et, en particulier, celui des Familles. Convaincus que l'humanité formait un ensemble cohérent où chacun avait une place à tenir, ils n'étaient pas aptes à affronter la réalité de la trahison. Ils furent les premiers à tomber sous les coups de Cogistes.
Si les Bâtisseurs disparurent très tôt en tant que Famille, ils continuèrent, en tant qu'individus, à entraîner les hommes vers le Beau et le Grand. C'est ainsi que nous retrouvons leurs traces dans la plupart des principales civilisations, passées ou actuelles.
Le rôle qu'ont joué des Bâtisseurs comme Imhotep, Phidias, Hiram Ier, Dédale ou Vitruve est évident mais le même sang coulait dans les veines de Tolkien, Liang Sicheng, Vauban, Hermogène, Philip José Farmer, Bach, Le Corbusier ou Victor Hugo.
Revenir en haut Aller en bas
https://lautre-bottero.kanak.fr
Kaede
Admin
Kaede


Messages : 28
Date d'inscription : 11/11/2009
Age : 29

Les Familles Empty
MessageSujet: Re: Les Familles   Les Familles EmptyMar 24 Nov - 17:20

• Les Métamorphes •


Les Métamorphes furent les derniers à se définir en tant que Famille. Sans doute parce que, leur pouvoir générant la crainte et l'incompréhension, ils durent le dissimuler et renoncer à une existence sociale. Sans doute aussi parce que, habitués à un profond individualisme, ils préféraient la notion de clan à celle de Famille.
Cette propension au secret contribua d'abord à entretenir la méfiance envers les Métamorphes puis, lorsque la raison devint le moteur du monde, à leur donner un statut de mythe. Comment, alors que logique et pragmatisme guidaient les peuples, accepter l'existence d'hommes capables de se transforer en animaux ?
L'histoire regorge pourtant de Métamorphes et, si le pouvoir de certains a décru jusqu'à renouer avec l'admissible, un observateur attentif et libre de préjugés pourrait, même aujourd'hui, en découvrir des milliers autour de lui.
Nommons, parmi les rares à connaître une certaine notoriété, le docteur Jekyll, Caliban, Dorian Gray, Barak de Cherek, Tarzan, Arturo Brachetti, Houdini, le comte Dracula ou encore Madonna, Jacques Maillol et Mowgli.
Impossible de clore cet article sans citer une phrase tirée du traité de Giacomo Benvenuto : « La particularité des Métamorphes tient, certes, à la nature de leur pouvoir mais également au fait que leur sang coule dans bien plus de veines que nous ne pouvons l'imaginer. Si nombreuses, en réalité, que je peux affirmer sans crainte de me tromper ce que d'aucuns auront du mal à accepter : il y a un Métamorphe en chacun de nous. »
Revenir en haut Aller en bas
https://lautre-bottero.kanak.fr
Kaede
Admin
Kaede


Messages : 28
Date d'inscription : 11/11/2009
Age : 29

Les Familles Empty
MessageSujet: Re: Les Familles   Les Familles EmptyMar 24 Nov - 17:23

• Les Guides •


Contrairement aux autres Familles, les Guides bâtirent leur légende non sur leur capacité, bien réelle, à déchiffrer l'avenir mais sur une qualité présente en chacun de nous qu'ils développèrent jusqu'à en faire un pouvoir : l'empathie.
Spécialistes de l'âme et du cœur autant que devins, aptes à dénouer l'écheveau complexe des sentiments comme celui du futur, les Guides se fixèrent dès les temps antiques un double objectif : conduire les hommes vers des lendemains plus beaux tout en les aidant à grandir. Un double objectif qui aurait été d'une prétention inacceptable si les Guides n'avaient été dénués de vanité et d'ambition propre.
Là où les Guérisseurs étaient généreux, les Bâtisseurs altruistes, les Guides allaient bien au-delà, n'existant que pour un idéal de justice et de partage, filant la trame d'un plan qui s'étalerait sur des siècles et conduirait à l'émergence d'une humanité enfin libérée du chaos.
Leur pouvoir leur permit de comprendre très tôt que l'arrogance des Cogistes mènerait les Familles à leur perte. Depuis la plus haute Antiquité, les Guides s'étaient appuyés sur l'œuvre des Bâtisseurs, traçant des routes vers leurs portes, routes spirituelles pour des portes transcendant la réalité, et voilà que les Bâtisseurs étaient voués à disparaître.
Incapables d'influer sur ce sort funeste, les Guides ne renoncèrent pas pour autant à leur dessein. Alors que leur propre Famille était méprisée décimée, ils continuèrent à œuvrer, luttant pour la justice et ouvrant des routes pour les hommes.
Ils estimaient que le destin des sept Familles était de se fondre en une huitième dont la naissance marquerait la fin des âges injustes. Ils savaient aussi que les Familles s'opposeraient à cette fusion que leur propre rôle consistait à rendre effective. Une tâche longue, ardue et ingrate dont le succès se perdait dans les brumes d'un futur illisible.
La huitième Famille, vision ultime des Guides.
Si les Familles ont souvent considéré les guides comme des êtres vils et mesquins, vivant pour et par les manigances, l'image qu'en donne l'histoire est tout autre. Le rôle qu'ont joué des Guides comme Christophe Colomb, Amerigo Vespucci ou Vasco de Gama peut, certes, donner lieu à une interprétation, mais qui critiquerait les outes ouverts par Mohandas Karamchand Ghandi, Rafi Hâdy Mamnoun Abdul-Salâm, Martin Luther King, Oskar Schindler, Jean Jaurès, Obi-Wan Kenobi, Nelson Mandela, Lucie Aubrac ou Gandalf le Gris ?
»



Les Familles, extraits de L'Autre - La Huitième Porte de Pierre Bottero
Novembre 2007, Éditions Rageot
Revenir en haut Aller en bas
https://lautre-bottero.kanak.fr
Contenu sponsorisé





Les Familles Empty
MessageSujet: Re: Les Familles   Les Familles Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Les Familles
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Autre :: Administration :: Règlement-
Sauter vers: